Au nom de l'Art : un mec a éclaté une Mercedes Benz faite de 12 000 miroirs
Jordan Griska: Wreck, 2016. Courtesy: The Artist. Photo: Philadelphia Contemporary

FYI.

This story is over 5 years old.

sculpture

Au nom de l'Art : un mec a éclaté une Mercedes Benz faite de 12 000 miroirs

Jordan Griska s'en prend au rêve américain, à Gatsby le Magnifique et aux chauffeurs VTC.

Construite à l'aide de 12 000 miroirs d'acier découpés au laser, Wreck, la bien nommée sculpture de Jordan Griska illumine le hall du Municipal Pier 9 de Philadelphie. Au milieu de la pièce trône une Mercedes Benz S550 éclatée. Aussi brillante qu'édifiante, l'installation cherche à dépeindre la décadence et la mort du rêve américain en s'appuyant sur l'idée que s'en faisait F. Scott Fitzgerald dans Gatsby le Magnifique.

Publicité

« Mon travail cherche à augmenter les messages véhiculés par les objets. En jouant avec la symbolique et l'histoire d'un objet ainsi que leur relation à l'identité américaine. Le spectateur doit imaginer une narration et un futur alternatif de l'objet. » Ici, le contraste entre bling bling tapageur et l'accident rappelle que l'abandon de valeurs et de morale dans la quête de richesse, de matérialisme et de reconnaissance est toujours rattrapé par le chaos et la mort. Ou comme on peut le lire dans le livre : « Tout ce qui brille, tout ce qui est précieux terni si vite, pour ne plus jamais revenir. »

Pour réaliser sa pièce, Grisa a tout d'abord travaillé sur un rendu 3D fidèle de la voiture avant de venir l'altérer numériquement. « Peu importe d'où vous la regardez, vous ne vous verrez pas dedans. Tous les miroirs reflètent directement le plafond. « J'espère que le public sera à la fois inspiré et terrifié par ma sculpture. Exactement comme le rêve américain », explique-t-il.

Tous les travaux de Griska sont à découvrir sur son site.