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Culture

Au Ghana, on vous enterre dans des œuvres d’art

Anang Kwei et sa famille perpétuent une tradition ghanéenne : celle de sculpter des cercueils reflétant la vie ou les rêves du défunt.
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Enterrer ses morts dans un cercueil ne date pas d’hier. En Égypte antique, les défunts étaient placés dans des sarcophages richement décorés et les Romains taillaient et gravaient des blocs de pierre pour enfermer les corps avant leur passage dans l’au-delà. Cette tradition a atteint un autre niveau dans certains pays d’Afrique, notamment au Ghana, où les cercueils sont des œuvres d’art uniques, dans un style tout à fait à part.

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Bien loin du caractère morbide des rituels occidentaux, il est en effet de bon ton d’enterrer ses proches dans un cercueil personnalisé, reflétant la vie ou les aspirations du défunt. Une personne ayant toujours rêvé de prendre un jour l’avion pourra ainsi être transportée vers sa nouvelle vie dans un avion de bois. Un photographe professionnel ou amateur partira dans un appareil photo de bois. Quelques artisans ont fait de cette tradition leur métier. Anang Kwei et sa famille en font partie. D’un poisson géant à une caméra en passant par une guitare ou une maison, ils sculptent des cercueils qui sont vendus au-delà même du Ghana.

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Dans une vidéo produite par Great Big Story, Ernest “Cedi” Anang Kwei, qui se définit comme un « fabricant de cercueils fantaisistes », raconte les origines de l’entreprise familiale. C’est son père, Seth Kane Kwei, qui l’a lancée dans les années 1950. Après avoir vu un chef se faire enterrer dans un cercueil en forme de cabosse de cacao, il en a construit en forme d’avion pour sa grand-mère. Anang Cedi a suivi les pas de son père, et s’est fait rejoindre à son tour par son fils, Eric Adjetey Anang. Avec une équipe d’apprentis, ils sculptent les désirs des morts. Car les Ghanéens voient les funérailles comme l’occasion de célébrer la vie du défunt et économisent longtemps pour offrir un sarcophage honorant le disparu.

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Pour en savoir plus sur le travail de Kane Kwei Carpentry Workshop, cliquez ici.