Manhattan, juste sous la ceinture
Toutes les photos sont publiées avec l'aimable autorisation de Stacey Baker.

FYI.

This story is over 5 years old.

Culture

Manhattan, juste sous la ceinture

Depuis trois ans, Stacey Baker passe ses pauses déj’ à photographier les jambes des New-Yorkaises.

Élancées, courtes, musclées, grassouillettes, tatouées, bronzées, parfaitement épilées, parsemées de cellulite, galbées dans des collants, moulées dans un jean, à l’air libre sous une robe ou une jupe, juchées sur des talons… Aussi diverses soient-elles, les jambes des femmes ne sont surtout jamais parées ou dévoilées de la même façon. Qu’on les exhibe ou les dissimule, elles reflètent finalement aussi la personnalité de leur propriétaire. Et c’est bien ce que montre la galerie de photos de jambes féminines — et de leggings farfelus — du compte Instagram @stace_a_lace.

Publicité

Ouvert en 2011, ce n’est qu’en 2013 qu’on découvre une première paire de gambettes, avant de parcourir la collection que l’on connaît, aussi rassemblée sur un Tumblr. Derrière ce compte et ce blog, on trouve Stacey Baker, directrice photo adjointe au New York Times Magazine. Son projet, intitulé Citilegs, est plutôt simple : demander à une femme, croisée dans les rues de Manhattan pendant sa pause déjeuner, et dont elle a remarqué les jambes, si elle veut bien poser pour elle. Si le modèle accepte, Baker dégaine son iPhone, la fait poser devant un mur proche et ne cadre les jambes et rien que les jambes — pas de bras, de mains, rien qui ne soit au-dessus de la ceinture.

« En suivant ce protocole strict, Baker a trouvé un moyen d’improviser un studio photo dans le chaos du centre de Manhattan », écrit ainsi Kathy Ryan, directrice photo au New York Times Magazine — et supérieure hiérarchique de Baker — dans le communiqué de presse de son livre NY Legs, publié cet été aux éditions Kehrer. « Son travail est devenu une célébration de la diversité des formes féminines. »

« J’ai toujours regardé les jambes des autres femmes parce qu’en ai toujours voulu de plus longues, plus fines. Mais plus j’en photographie, plus je réalise que ce sont les jambes avec des formes qui font les meilleures photos », avait confié Baker au Time. Si elle peut être choqué par certains commentaires médisants, elle dit que certains lui ont permis de mieux prendre conscience de l’impact de son projet. « Des followers ont écrit qu’il voyait ça comme valorisant. Que [les photos] montrent la confiance et la force. Je n’avais pas pris conscience de cela avant. »

Publicité

Pour retrouver toutes les jambes de Citilegs, cliquez ici. Sinon vous pouvez aussi commander le livre NY Legs de Stacey Baker en allant .