Le futur de la photographie vient de Pologne
© Oliwia Rogalska

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Culture

Le futur de la photographie vient de Pologne

Trois photographes polonaises à ne pas manquer à Circulation(s).

Comment repérer les jeunes talents dans l’immense flopée de photographes aujourd’hui ? Le médium photographique s’est tellement répandu qu’il n’est pas toujours évident d’en faire une sélection intelligente. Depuis sept ans, le Festival Circulation(s), sis principalement au Centquatre à Paris, se défend plutôt bien pour faire le tri entre le bon grain et l’ivraie et peut se targuer d’offrir un beau panorama de la production contemporaine européenne. Entre travaux inédits et étoiles montantes, le festival continue de faire ses preuves dans le vaste panel de festivals photo.

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En ce début d’année 2017, c’est justement la question de l’Europe qui se pose — celle-là même qui fait toute la richesse de Circulation(s) mais qui ne cesse d’être remise en cause dans les discours ambiants. Quand on regarde la production de nos voisins, force est de constater que la Pologne s’en sort plutôt bien, avec au moins cinq photographes polonais programmés pour cette édition 2017. Wiktoria Wojciechowska, Weronika Gęsicka, Oliwia Rogalska, Jan Cieslikiewicz ou Franco Tim n’ont finalement en commun que leur nationalité mais la qualité de leur travail a le mérite de les distinguer dans la foisonnante sélection du festival. Nous vous en présentons trois d’entre eux.

Weronika Gęsicka

C’est à elle que l’on doit la facétieuse affiche du festival. Cette diplômée de l’Académie de photographie de Varsovie — qui figurait dans le Numéro Photo 2016 de VICE — a le chic pour détourner avec humour et poésie des images vintage qu’elle déniche dans les tréfonds de banques d’image. Avec une apparente innocence, la jeune Polonaise interroge dans Traces notre perception du réel et les mécanismes de la mémoire.

© Wiktoria Wojciechowska

La lauréate du prix Leica Oskar Barnack Newcomer 2015 s’est rendue sur le front ukrainien à l’été 2014. À l’est de l’Ukraine, là où s’éternise le conflit avec les séparatistes, elle a rencontré des militaires ukrainiens. Avec Sparks, la confrontation entre ses vues de tranchées, de ruines et ses portraits sensibles vient rappeler à tous cette guerre larvée et ses conséquences.

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© Oliwia Rogalska

Diplômée en photographie et philosophie, Oliwia Rogalska s’est attaquée à un objet a priori plutôt trivial : les animaux empaillés. Sur une table blanche, elle en a défait quelques-uns — renard, canard, lapin, sans distinction. Le but de Medulla — du latin, moelle — : interroger l’essence animale, entre spiritualité et matérialité.

© Oliwia Rogalska

Le Festival Circulation(s) prend place au Centquatre et dans des lieux associés à Paris, du 21 janvier au 5 mars, et à l’Hôtel Fontfreyde à Clermont-Ferrand, du 3 mars au 10 juin 2017. Toutes les infos en cliquant ici.