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Crime

L'armée syrienne envoie des textos aux civils d'Alep pour leur demander de quitter les zones rebelles

Le commandement général de l’armée a indiqué qu’il fournirait des « centres d’hébergement de fortune à ceux qui veulent partir et assurerait les conditions de vie nécessaires aux citoyens qui quitteront la zone. »
Des enfants sauvent quelques affaires après une frappe aérienne dans la ville tenue par les rebelles d'Atareb, dans la province d'Alep, le 25 juillet 2015.

Les civils et combattants présents dans les quartiers Est d'Alep, tenus par les rebelles, ont reçu ce mardi des textos émanant de l'armée syrienne. Les forces gouvernementales promettent d'offrir un couloir de sécurité à ceux qui veulent quitter la zone encerclée par l'armée syrienne.

Le commandement général de l'armée a indiqué qu'il fournirait des « centres d'hébergement de fortune à ceux qui veulent partir et assurerait les conditions de vie nécessaires aux citoyens qui quitteront la zone, » a rapporté l'agence de presse de l'État syrien, SANA.

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« Par texto, le commandement général a exhorté les groupes armés de déposer les armes et saisir l'option de régler leur statut légal, » a ajouté l'agence.

250 000 personnes vivent dans les quartiers Est d'Alep, qui sont désormais coupés du monde depuis que le gouvernement s'est emparé, le 7 juillet dernier, de la seule route (la route de Castello) qui relie les rebelles d'Alep aux autres régions tenues par les rebelles en Syrie.

— Military Advisor (@miladvisor)July 26, 2016

L'Observatoire syrien pour les droits de l'homme (OSDH) a rapporté de violents affrontements entre les forces gouvernementales et des rebelles près de la route de Castello, dans les quartiers de Bani Zaid et de Leiramon — anciennement tenus par les rebelles mais récupérés par l'armée syrienne au cours des dernières semaines.

Ce lundi, au moins 18 personnes ont été tuées — deux combattants et 16 civils — quand un hélicoptère de l'armée a lâché une bombe baril sur le quartier d'Al-Mashad à Alep, d'après l'OSDH.

Toujours ce lundi, le patron des opérations humanitaires de l'ONU a demandé au Conseil de sécurité de faire adopter une pause de 48 heures par semaine dans les combats pour permettre de fournir de la nourriture aux quartiers Est d'Alep.

Stephen O'Brien, le directeur des opérations humanitaires, a indiqué que les Nations unies et ses partenaires avaient préparé des stocks d'aides humanitaires « au cas où la situation empirait — ce qui est le cas aujourd'hui. »

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« Mais la nourriture dans l'Est d'Alep risque de manquer au milieu du mois prochain, » a dit O'Brien au Conseil de sécurité. « La communauté internationale ne peut pas laisser les quartiers Est d'Alep devenir une autre zone assiégée — la plus peuplée des zones assiégées. »

Pour O'Brien la pause humanitaire doit durer au moins 48 heures parce que la route de Castello est tellement endommagée que seulement de petits camions peuvent passer — ce qui ralentit sensiblement les livraisons de vivres.

L'appel de cette pause humanitaire est soutenu par les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et d'autres pays. Le Royaume-Uni est en train de rédiger une déclaration du conseil d'après des diplomates. Des décisions comme celle-ci doivent faire l'objet d'un consensus. L'ambassadeur japonais Koro Bessho, président du Conseil pour le mois de juillet, a fait savoir qu'il existait un « soutien massif » pour le projet.

Alep était la ville la plus peuplée de Syrie avant la guerre. C'était aussi une de ses principales artères économiques et industrielles. La ville est coupée en deux depuis 2012, entre les forces gouvernementales et les zones tenues par les rebelles. La chute de la ville aux mains des forces loyales à Bachar Al-Assad serait un coup très dur porté à l'opposition syrienne.

Avec Reuters.


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