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Culture

Et les robots se mirent à peindre avec des humains...

DI-2K4, le dernier projet de l'artiste serbe Dragan Ilic, se sert de son créateur comme d'un pinceau.

Difficile de ne pas sourire devant les vidéos mettant en scène DI-2K4, le dernier projet de l’artiste serbe Dragan Ilic. Pourtant on ferait bien d’avoir peur, puisque c’est là la preuve que notre règne touche à sa fin et que nous ne serons bien bientôt plus que des outils pour des robots inflexibles mais pas malhabiles.

On peut voir dans cette étonnante performance une sorte de clin d’œil au croisement des Temps Modernes de Chaplin et de n’importe quelle dystopie d’Asimov. Comme vous pouvez le voir ci-dessus, Dragan est attaché au bout d’un bras robotique industriel et tient une sorte d’énorme pinceau composé de plusieurs pinceaux. On saluera au passage le cran de l’artiste puisqu’un faux mouvement de la machine l’aurait vraisemblablement vu se faire écraser dans ce qui aurait alors été « une performance totale ».

L’artiste explique son acte par une volonté de mimer la répétitivité des chaînes de production industrielles mais en l’appliquant à l’art et en y insérant de l’humain, à savoir, lui-même. Le but étant, vous vous en doutez de souligner notre asservissement aux machines. « La métamorphose du travail d’artiste est ici démontrée lorsque l’homme et la machine ont une action combinée. Le résultat de cette action est une interaction basée essentiellement sur le besoin de repousser les limites du corps humain. » écrit Ilic dans son manifeste.

On a bien écouté ce que l’artiste avait à dire et on est bien conscient des questions que l’évolution de la robotique soulève, nous aussi avons vu Wall-E, mais le symbolisme à un moment c’est un peu chiant, nous, on veut juste essayer d’être le jouet de DI-2K4.

Découvrez l’ensemble des travaux de Dragan Ilic sur son site.