Bengt, Norveige, 2016. Photos via
Je suis un jeune homme de 27 ans qui vit à Paris depuis le début de son existence. Cela est une fierté qui dissimule un gouffre de honte. Vivre au milieu de tout m’a surtout permis de connaître ceux qui me ressemblent et qui évoluent dans un environnement semblable au mien. Du coup, je ne connais que des jeunes urbains. Heureusement, la série Eyes as Big as Plates des photographes Riitta Ikonen et Karoline Hjorth me permet de me faire une idée de ce qu’il se passe chez les vieux ruraux.Respectivement finlandaise et norvégienne, les deux photographes ont imaginé ce projet collaboratif afin de jouer avec les codes et les personnages qui peuplent le folklore norvégien. Ce n’est qu’avec le temps et les shootings que le projet a pris sa forme actuelle : une série de regards de séniors sur leurs relations au corps et à la nature.Bardés de brindilles, de feuilles de rhubarbes, de goémons et nus au milieu des bois, des vieux sont à la fois camouflés et exposés dans leur environnement. Chacun, à sa façon, tente une personnification de la nature avec des costumes composés d’éléments trouvés sur place. Le choix d’avoir fait appel à des séniors s’explique selon les deux artistes par une volonté de faire ressentir un lien ancien entre l’homme et son territoire. On trouve une beauté rafraichissante dans les rides et les ondulations des deux « modèles ».Réalisée en février 2016, la série est actuellement sur Kickstarter pour tenter de devenir un livre qui rassemblera des vieux dans la nature du monde entier.Agnès, Norveige, 2016Mortan, Îles Féroé, 2016Gretha, Îles féroé, 2016Jakob, Groënland, 2016 Retrouvez Eyes as Big as Plates sur le site du projet ainsi que sur leur campagne Kickstarter.Pour tout savoir des travaux de Riitta Ikonen et Karoline Hjorth, rendez-vous sur leurs sites respectifs.
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