Non, William Turner n'a pas peint que des paysages lumineux

On connaît mondialement Turner pour ses paysages et ses jeux de lumière. Il est — en gros — le Monet anglais et donc une fierté nationale qu'il se doit de chérir au même titre que la famille royale et les corgis. Cependant, peut-être que le peintre aurait connu un autre sort si au milieu du XIXe siècle, ses fans puritains avaient eu connaissance de toutes ses œuvres. Parce que oui, lorsqu'il ne témoignait pas de la fraîcheur de l'aube sur un clocher, Joseph Mallord William Turner avait une toute autre vie. Joseph Mallord William Turner était un libertin accompli. Mieux encore, il a dessiné et peint presque autant de prostitués que de bateau dans la brume, c'est vous dire.  Si le fait qu'un peintre s'entoure de muses et de courtisanes ne nous étonne pas trop en France, dans l'Angleterre victorienne, cela aurait eu des répercussions dramatiques pour Turner. Aussi, à sa mort et pour protéger la valeur de son œuvre « officielle », John Ruskin, son exécuteur testamentaire brula une grande partie des toiles et des croquis érotiques. Heureusement pour nous, quelques-uns ont survécu et sont actuellement conservés dans les réserves de la Tate Britain.

Aujourd'hui, ses dessins sont présentés dans un livre d'Alain Jaubert : J.M.W. Turner. Les carnets secrets. On y découvre des croquis aux crayons et à l'aquarelle ainsi que les explications de l'auteur.

Le livre est publié chez Cohen & Cohen et vous coûtera 65€. Il est disponible ici.